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Reportage chedda Tlemcen ( classé comme patrimoine de l'humanité par UNESCO )


Algerian- traditional-cloths ( chedda+caftan+blouza+karakou )





Défilé de MODE robe kabyle 2015



Blouza oranaise 

Caftan algerian fashion 2016

karakou traditionnel algerien 2016


mercredi 13 janvier 2016

Charb Ezdaf, pour la mariée à Sétif


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Cet habit traditionnel , très prisé par les femmes dans la capitale des Hauts- plateaux, demeure, malgré sa cherté, un élément essentiel du trousseau de la jeune mariée à Sétif et ses environs. Il s’agit avant tout d’un Binouar , cet habit intemporel qui a fini par s’identifier à la sétifienne « bon teint » et dont la notoriété, toujours associée aux Hauts-Plateaux, est désormais établie aux quatre coins de l’Algérie. C’est une robe fleurie , sans manches , atteignant les chevilles et légèrement échancrée au niveau de la poitrine pour laisser admirer les bijoux qui ornent le cou. Pourquoi Binouar  ? Les avis sont assez divergents. D’aucuns prétendent que le mot est issu du terme «  peignoir  », ce vêtement d’inté rieur ample , non ajusté, porté par les européennes qui l’auraient «  import é » à Sétif à la fin du XIXe siè cle.



D’autres , plus nombreux, auxquels se rallie l’écrivain sétifien, Omar Mokhtar Chaâlal, le terme provient de l’expression arabe « avec des fleurs  » (Bi ennouar). Il s’agit, sans doute là, de la véritable explication du mot Binouar , d’autant que les fleurs sont un élément, ou plutôt « l’élément » incontournable, l’essence de ce bel habit. Le Charb ezdaf n’est, en réalité, qu’une variété du Binouar , un phénomène de mode, sauf qu’il s’agit-là d’une vogue née, il y a plusieurs décennies, de l’ imagination , semble-t-il, des marchands de tissus originaires du M’zab et qui ne sont jamais à court de trouvailles pour appâter la client èle féminine, surtout la plus fortunée. L’appellation Charb ezdaf ne doit, cependant, rien à ces marchands qui se sont content és de mettre sur le marché une étoffe riche, légère, fleurie , bien sûr et tissée au moyen de la plus fine des soies.


Cet habit est marqué notamment, par la finesse de sa broderie faite de dessins imageant toutes sortes de fleurs, roses, marguerites et autres tulipes, et par ses couleurs claires et variées, même si l’orange et le rouge vif sont plus fréquents. A l’instar de la gandoura passementée des constantinoises, du seroual brodé des algéroises ou du karakou qui sied aux tlemcéniennes, Charb ezdaf, est devenu l’habit de fête par excellence des sétifiennes. Reste cette appellation de Charb ezdaf à la consonance plutôt bizarre , même pour les sétifiens de souche.













Le caftan



Le patrimoine traditionnel algérien est très riche : chaque région, chaque wilaya recèle des trésors, notamment dans le domaine de la haute couture traditionnelle.
Qui ne connaît pas le karakou, le peignoir sétifien, la gandoura, la robe kabyle ou encore djebet fergani ? Ce sont des tenues traditionnelles que toute nouvelle mariée se doit d’avoir dans son trousseau pour faire honneur au patrimoine de sa région ; c’est une fierté, presque un devoir…

Parmi ces tenues millénaires, l’une des plus connues et appréciées est le caftan. D’origine Perse, adopté par les Ottomans qui l’amenèrent avec eux quand ils envahirent le territoire qui allait devenir l’Algérie, le caftan est une tenue d’apparat très précieuse que les couturières ont su faire vivre tout au long des siècles.

Rappelons ce qu’est un caftan

Le caftan est donc un long vêtement composé originellement de trois pièces : une robe intérieure fermée avec de longues manches, une deuxième robe, puis une troisième robe ouverte, d’un tissu généralement très riche et orné de broderies et autre perlage raffiné.
La beauté du caftan vient donc plutôt de la qualité du tissu avec lequel il est réalisé, ainsi que des ornements avec lequel il est décoré, car la coupe du vêtement en lui- même est assez immuable.
Si aujourd’hui c’est le caftan marocain qui connaît une grande renommée internationale, il faut tout de même dire que celui d’origine algérienne n’a rien à lui envier.
Les couturières algériennes continuent de le travailler, de l’embellir avec leur propre sensibilité et leur sens créatif, et elles n’en manquent pas !
Ainsi les tissus jouant un rôle prépondérant, les belles étoffes ont la part belle : satin, soie, brocard, crèpe georgette, tulle travaillé, tissus brodés et perlés…ces dames ont l’embarras du choix.
Cette année la tendance étant aux étoffes fleuries, on retrouve des fleurs en relief sur les caftans qui revêtent des couleurs printanières : le rouge, le rose, le bleu, le vert…toutes ces teintes qui nous mettent de bonne humeur et qui nous font vraiment sentir femme.
Les accessoires aussi ne sont pas en reste : la ceinture qui vient mettre en valeur la taille de Madame est richement ornée de pierres et de perles ; elle est très large pour les tailles fines, et plus fine pour mettre en valeur les hanches épanouies.
D’ailleurs le caftan est vraiment une tenue chic et élégante pour les femmes rondes, puisqu’elle met en valeur ce qu’elles ont de plus beau : un beau décolleté, une taille haute et assez fine, une prestance…

Ne faites donc surtout pas l’impasse sur le caftan qui est une tenue traditionnelle qui sait s’adapter aux goûts de l’époque pour vous faire resplendir lors des belles occasions de la vie

La Melhfa

En décembre dernier, la 3ème édition du Festival culturel national de l’habit traditionnel mettait à l’honneur la melhfa chaoui. 

Cette robe traditionnelle portée par les femmes de la région des Aurès a, pendant longtemps, été supplantée par d’autres tenues vestimentaires, modernité oblige. Mais on assiste à un véritable regain d’intérêt pour la tenue traditionnelle algérienne d’une manière générale et, pour la melhfa chaoui en particulier, notamment dans les fêtes de mariage où elle est élégamment revisitée. 

La melhfa, une robe flottante

La melhfa, el haf, el haïk, el dhedda, echtata, akhellal, adil, el houli, quel que soit le nom que l’on donne à cette robe traditionnelle, elle reste un élément vestimentaire indissociable de la femme chaouie qui le porte en toutes circonstances et ce, depuis des siècles. 


La melhfa aurésienne est une robe de couleur sombre (noire ou indigo) ressemblant beaucoup aux robes portées par les femmes de l’Antiquité. En dessous, elle porte une chemise en cotonnade de couleur unie, avec des manches amples et coupée en un métrage de la femme qui le porte. Sur cette chemise, elle enfile une ou plusieurs robes, selon son rang social (fortune) et le temps qu’il fait. Ces robes sont également confectionnées à partir de tissus de couleurs sombres (marron, beige,…), rehaussées seulement par deux ou trois galons de tresses rose, jaune ou verte, cousus autour de l’encolure et au-bas du vêtement. 



Le haf est drapé par-dessus les robes et maintenu sur les deux épaules par deux fibules en argent. A l’aide d’une longue ceinture, composée de plusieurs cordelettes en laine de différentes couleurs et liées ensemble qu’elle enroule autour de la taille, elle maintient le haf pour qu’il tombe juste au niveau des chevilles. 

Bien-sûr, si la femme est une azriya (sorte de chanteuses, poétesses), elle porte une robe aux couleurs plus vives voire plus chamarrées. 

La melhfa remise au goût du jour

Si, dans les montagnes, les femmes continuent à porter la melhfa telle que décrite plus haut, dans les cérémonies de mariages et autres fêtes, la melhfa est souvent remise au goût du jour, portée avec un brin de modernité et conçue de telle sorte à montrer la femme dans ses beaux atouts. En effet, de nombreuses mariées algériennes -qu’elles soient aurésiennes ou non- préparent pour leur « tesdira » (défilé du jour de noces) une melhfa, réalisée avec des tissus nobles, brodés et scintillants auxquels elles ajoutent de beaux bijoux. 

Les grandes couturières redoublent elles aussi de génie créatif et d’imagination pour donner à cette robe une touche moderne, faisant de la melhfa une robe de fête au port facile. 



La robe kabyle






La robe Kabyle n’a pas toujours eu la forme qu’elle a aujourd’hui
L’ancienne robe Kabyle été faite de laine blanche tissée, une seule pièce ouverte par une fente sur la poitrine. Les anciennes robes Kabyles n’avaient pas de manches, mais étaient assez grandes pour recouvrir les bras. La robe Kabyle était accompagnée de ce qu’on appelait axellal, une sorte de manteau d’hiver qui protégeait la femme Kabyle du froid. La ceinture était aussi présente, faite de laine et enroulé une dizaine de fois autour de la taille.
Cousue à la machine à partir de plusieurs pièces à présent, elle peut comporter des manches courtes ou longues comme elle peut être sans manches, elle est fendu par devant et décoré comme sur le dos et le bas de la jupe avec des rubans qu’on appel Zigga.
Une partie du corsage nommé iciwi sert de poches aux femmes kabyles qui s’en servent pour cacher leurs économies.
La jupe est recouverte d’une fouta (lfoudha), un tissu multicolore (souvent noir, rouge et jaune) noué au niveau de la taille.
Les femmes Kabyles portent leurs plus belles robes en soi pour celles qui en ont les moyens les jours de mariages Kabyles, signes de richesses accompagnés de bijoux Kabyles. 


Un classement du site spécial femme, aufeminin.com du top 10 des robs de mariées et à l'heureuse surprise des fans de la robe Kabyle et de tous les Kabyles, celle de Tislit (mariée en Kabyle) y figure.

Ce classement vient pour casser tout les cliché sur la robe de mariée, connus et repris de celle des occidentaux.

En effet, la robe Kabyle vient 10eme au classemnt dont la tête est occupée par une robe amazigh qui est le Caftane marocain :
1. Le caftan marocain
2. Le sari dans la région du Pendjab en Inde
3. La robe rouge en Chine
4. La coiffe japonaise
5. Les peintures masaï
6. Le voile russe
7. Le ao dài vietnamien
8. Les couleurs mexicaines
9. La couronne de fleur roumaine
10. La robe de tradition kabyle en Algérie


LE karakou Algeroise




Le karakou est un costume traditionnel algérien, plus précisément algérois, qui a été porté dans l'Algérie antique et que certaines algéroises continuent à porter dans leur vie quotidienne.
Il est constitué du haut karakou qui est une veste souvent en velours et travaillé avec du fil d'or appelé majboud ou fetla. Le bas quant à lui est un pantalon (seroual) qui peut être seroual chelka (droit avec des fentes sur les cotés) ou alors seroual mdouer(bouffant) 
Un foulard à franges est attaché aux cheveux grâce à des pinces ou à un nœud. Ce foulard est appelé M'harma (dite M'harmete el ftoul car ses franges sont roulées à la main) que les jeunes filles mettaient de côté pour mettre en valeur leur longue chevelure. Certaines femmes algéroises portaient également une toque appelée chachia ou tarbouche en velours alors que cette dernière était seulement destinée aux hommes. Les femmes l'ont arboré dans un style plus raffiné pour montrer l'égalité entre les hommes et les femmes dans le style des costume
Le karakou est maintenant un habit traditionnel porté lors des mariages algériens et ce dans tout le territoire national et hors de l'Algérie. Il est devenu un incontournable du trousseau de la mariée.


Djebba fergani






Tenue incontournable du trousseau de la mariée algérienne, la gandoura constantinoise -(plus connue sous le nom de gandoura Fergani) tire ses origines du brassage culturel qu’a connu l’Algérie depuis des millénaires.
Un peu d'histoire

Au IIIe millénaire avant J-C, Cirta était la capitale de la Numidie. Elle multiplie alors les échanges commerciaux avec Carthage et les autres grandes villes du bassin méditerranéen. Le commerce des textiles connaît un grand essor. Quant aux mariages mixtes, ils favorisent les échanges et les brassages. Avec l’arrivée de l’Empire romain, les autochtones portent toujours les mêmes tuniques amples, les peplos à fibules et autres voiles drapés. Même la propagation du christianisme entre les IIe et IIIe siècles, puis l’apparition du schisme donatisme ne priveront pas la femme de son apparat et de ses belles tuniques savamment brodées, rehaussées de jolis drapés. 
Mais, un siècle plus tard, les attaques contre la présence romaine vont faire vaciller l’empire, mettant un frein à cette quête de nouvelles modes et de nouvelles étoffes. 
Il faudra attendre le Ve siècle et l’arrivée des Byzantins pour que les habitudes vestimentaires soient à nouveau bousculées, Constantine subissant l’influence du faste et du luxe de Constantinople. Avec l’ère musulmane, l’élite constantinoise est plus élégante que jamais. Les femmes de haut rang portent des tenues brodées d’arabesques. Ce sera ensuite l’Espagne musulmane qui exportera son luxe vers les villes du Maghreb. C’est à cette époque que les robes des Constantinoises se singularisent par le plastron placé entre l’encolure et la poitrine où des motifs en arabesques sont brodés en fil d’or ou d’argent. Avec la Reconquista, de nouveaux brassages s’opèrent et l’on assiste vers le XIVe siècle à la généralisation de la djebba, robe-tunique.  


Lorsqu’arrivent les Turcs, les femmes de la noblesse découvrent les somptueux caftans réalisés à partir de beaux velours.
La djeba constantinoise aujourd’hui
La djeba constantinoise est constituée de trois parties, c’est ce qui lui donne sa forme évasée. Les manches de la gandoura amovibles sont réalisées dans une soie fine et translucide de couleur blanche parfois également brodées d’or. Elle est portée avec une ceinture en louis d’or (mahezma) le jour du henné et après le mariage civil.


Sur les étoffes se dessinent les motifs en fil d’or suivant les techniques de la fetla ou du medjboud. D’ailleurs, ce modèle moderne de la tenue traditionnelle constantinoise porte le nom de djeba Fergani car il est l’œuvre de Fergani, précurseur de la haute couture dans la ville des ponts suspendus.


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Blouza oranaise



 la robe de la ville d'Oran et d'une grande partie de l'Oranie.

Elle se compose en une robe dentellée ou en tissu et d'une sorte de long jupon qu'on appelle "jaltita" qui vient en bas et de la meme couleur que la robe. Elle s'attache avec une ceinture, la mode est au ceinture en strass ou en tissu comme pour les caftan. La blouza est très prisée à Oran, le travail se fais au niveau du decolleté (ssder), le dos (dhar) et au niveau des bras, au dessus du coté des épaulettes. 
Perlée, à la broderies, broderie africaine, strass, kentil, beaucoup de matériaux peuvent etre utilisé pour confectionner la blouza. Elle se porte en demi manche, ou en manches trois quarts. Voyage à Oran, la ville du Rai, celle que l'on surnomme " la joyeuse " et la " radieuse" la ville de Sid el houari et du front de mer.. et que l'on surnommait avant " le petit paris".





La chedda




TLEMCEN est LA VILLE LA PLUS RICHE DU MAGHREB AU NIVEAU DES TENUES TRADITIONNELLES. NOUS TROUVONS LA CHEDDA, LE KAFTAN TLEMCENI, EL RDA ET LA BLOUSA. LES TROIS PREMIÈRES TENUES SE CARACTÉRISENT SURTOUT PAR LE PORT D'ABONDANTS BIJOUX ET PERLES ...
La plus symbolique est la chedda dont l'origine est algérienne et très ancienne (elle remontrait bien avant l'arrivée des andalous à Tlemcen), c'était une tenue portée par les princesses tlemceniennes d’antan. Aujourd'hui, ce sont les mariées qui deviennent des princesses l'espace d'une soirée en portant cette tenue. A Tlemcen et sa région, le port de la chedda est une institution. Il y a même des femmes qu'on appelle Majchta ou neggafa qui sont spécialisées pour habiller la mariée. La majchta doit avoir tous les bijoux et la couronne du costume.


Les différentes pièces constituant la chedda


Le costume de Tlemcen est constitué d'un caftan en soie court à manches larges constituées de tulle et agrémentées de perles, de paillettes et brodées de dentelles.

En haut, c'est une couronne en forme de cône brodée de fetla (fil d'or fabriqué à Tlemcen) appelé "Tedj" (qui signifie "couronne" en arabe). On couvre la partie basse de la couronne un collier d'or ornée des pierres précieuses qu'on appelle Zerof. Plus haut, il y a le Djbin. Les grandes boucles d'oreilles perlées sont appelés Lkorsa.

S'agissant du vêtement, il est composé d'une longue robe en tissus fin et brillant que l'on appelle Rda. Les femmes mettent ensuite une autre robe de soie et de fils d'or. En mettant ensuite autour de la taille une foutha « m'taqqla » qui porte des rayures en soie dorée. Par dessus ce vêtement, il y a le kaftan court travaillé avec de la fetla. Ce vêtement est garni de bijoux de perles viennent couvrir la poitrine de la mariée, appelées "Johor".